Le quartier BOSSUT le 9 octobre 1967(collection Musée des transmissions).
1956-1971
La création.
Au début des années 50, les progrès de l’électronique et son utilisation croissante dans les matériels de télécommunication créent un besoin en spécialistes. La Direction Centrale des Transmissions demande au Chef de Bataillon BERTRAND de rédiger une note à l’intention de l’Etat-Major de l’Armée de Terre pour ouvrir le champ d’action du Centre d’Instruction Technique de Détection Electromagnétique (CIT/DEM) implanté dans le quartier Bossut à Pontoise, alors spécialisé dans les radars.
Le 1er octobre 1956, l’Ecole Supérieure Technique des Transmissions (ESTT) est créée en lieu et place du CIT/DEM (Décision N°5452/EMA/1.0 et I0989/EMA/3.E du 5 octobre 1956).
La mission.
L’ESTT a pour mission de former des cadres capables de mettre en œuvre, d’exploiter et de réparer les matériels de détection électromagnétique et de télécommunications. Pour cela, des connaissances scientifiques et techniques de niveau élevé dans le domaine de l’électronique doivent leur être inculquées.
Organisée en corps de troupe relevant directement de l’Etat-Major de l’Armée de Terre, le personnel permanent de l’ESTT est alors composé de 16 officiers, 29 sous-officiers et 47 militaires du rang.
L’enseignement destiné aux officiers est composé d’un Cours Supérieur destiné aux candidats du Diplôme Technique (DT) et un cours élémentaire destiné aux candidats au Certificat Technique (CT). Les options sont la détection électromagnétique, la guerre électronique, les câbles hertziens et voies multiples, la télégraphie. Au niveau du DT, la télégraphie est intégrée à l’option câbles hertziens et voies multiples.
Les sous-officiers sont préparés aux Brevets du 1er et du 2ième degré dans une des cinq spécialités, technique détection électromagnétique, technique câbles hertziens et voies multiples, technique télégraphie et chiffre, technique guerre électronique et enfin, exploitation guerre électronique.
La formation des militaires du rang, en vue des certificats de spécialités technique de détection électromagnétique et technique guerre électronique, est également assurée.
Les évolutions.
L’école évolue rapidement et en 1965 l’effectif permanent dépasse les 230 personnels. La même année, la première chaîne hertzienne ARIANE entre en dotation et, l’année suivante, c’est le tour du radar COTAL et d’un ordinateur PDP-8 de DIGITAL.
L’ESTT apparaît dans la liste des écoles habilitées à délivrer un titre d’ingénier dans le Journal Officiel du 24 juillet 1965. Un effet rétroactif permet d’attribuer le titre d’ingénieur de l’Ecole Supérieure Technique des Transmissions depuis la promotion 1957-1958 du cours supérieur dans les options détection électromagnétique, guerre électronique, câbles hertziens et voies multiples. Au JO du 11 mai1971, le titre devient « Ingénieur diplômé de l’Armée de Terre option électronique»
Le quartier BOSSUT s’est rapidement montré exigu. L’impossibilité de l’agrandir sur Pontoise entraîne de nombreux projets de déménagement de l’ESTT (Tours, Coulommiers, Fontainebleau…). En 1968, la politique de décentralisation du gouvernement entraîne la décision de transférer l’ESTT à Rennes dans un quartier neuf avec 1971comme échéance.
Le développement de l’informatique amène l’ESTT a créer en 1970 une Section Informatique pour former des officiers au niveau du DT et du CT. Dés 1971 la section devient la Division Informatique.
Le cours supérieur est alors constitué d’un tronc commun de un an de formation générale d’ingénieur électronicien suivi d’une spécialisation dans cinq options : Câbles hertziens et voies multiples, guerre électronique, détection électromagnétique, télégraphie-chiffre et informatique.
Le cours du CT débute par un tronc commun d’un trimestre de formation générale suivi de cinq options citées ci-dessus,la durée totale étant d’environ huit mois.
Le cours sous-officiers prépare aux brevets du 1er et du 2ième degré dans les mêmes branches, subdivisées en options suivant l’emploi d’exploitant ou de dépanneur et suivant le type de matériel.
Les nécessaires économies budgétaires suscitent le regroupement de la formation coûteuse des électroniciens et des informaticiens à un niveau interarmes. La décision ministérielle N°1698/DN/EMAT/1.0 du 26 avril 1971 transforme l’ESTT en Ecole Supérieure de l’Electronique de l’Armée de Terre (ESEAT) à compter du 1er octobre 1971. L’ESEAT rejoindra une structure neuve dans la banlieue de Rennes, le 1er octobre 1973.
L’insigne
D’azur clair à un tau d’azur accosté de deux branches de chêne et de laurier d’or accompagnées de six foudres mouvant vers les angles inférieurs, le tau chargé sur la branche horizontale d’un listel rectangulaire d’azur aux capitales ESTT d’or et sur la branche verticale d’un écusson de Pontoise. D’azur au pont de cinq arches sommé d’une tour crénelée donjonnée de trois pièces, celle du centre plus élevée, le tout d’argent, ouvert et ajouré du champ posée sur une rivière ondée aussi d’argent, mouvante de la pointe, la tour accostée de deux fleurs de lys d’or. Homologué le 1er mars 1958 ( 3 mars 1958 ?) sous le numéro G 1500 |
Les commandants de l’ESTT.
Lieutenant–colonel BERTRAND | de 1956 à 1958 |
Colonel MALLARD | de 1958 à 1963 |
Colonel MARTINA | de 1963 à 1965 |
Général RAFFALLI | de 1965 à 1967 |
Général RIBADEAU-DUMAS | de 1967 à 1970 |
Général STEPHAN | de 1970 au 30 septembre 1971 |